lies (baptisaël)

toujours cette même routine, qu'il aime tant, et qui change un peu à chaque fois. l'existence du sorcier plus passionnée, plus emplie de parfait. toujours cette vie, sa vie, mêlant mystère et secret, cette vie qu'il a tant convoité, après de nombreuses années à vouloir être au plus haut. une étape de plus accomplie, un nouveau seuil qui le mène un peu plus proche de prochains sommets. département des mystères, officiellement, depuis six mois. à élucider, chercher, perfectionner ses pensées. saël, il devient mystère plus enfoui lui-même. il est plus puissant, plus sanglant. et toujours plus arrogant. ce caractère qui lui est propre et qui ne fait que se renforcer au fil du temps, le forgeant en un encore plus parfait con. depuis vingt-cinq ans qu'il excelle, qu'il ment, qu'il manipule. vingt-cinq ans qu'il mêle passion et haine dans tous les domaines. vingt-cinq ans qu'il prend la vie et la retourne à sa manière. vingt-cinq ans qu'il l'étire, qu'il l'emmène plus loin. vingt-cinq ans qu'il en veut plus, toujours plus. vingt-cinq ans d'une vie compliquée, toujours à la recherche de quelque chose de plus parfait.

la nuit prend l'avantage de la danse, la journée s'apprêtant à se coucher. cœur aussi glacial que son âme. doux vent qui lui caresse le visage, laissant voler quelques mèches de ses cheveux soigneusement peignés. automne prononcé, les feuilles se laissant envoler, et virevolter, transformant l'air frisquet en spectacle orangé. léger semblant de beauté dans ce monde de dépravés.
le monde s'assombrit, se renverse, montre sa face plus obscure. face préférée du sorcier. ces moments chéris où se réveillent les interdits. plus qu'une ou deux heures à patienter, avant de pouvoir sortir s'amuser. amusement étrange pour certains, plaisir décuplé pour d'autres. un sourire en coin commence à se dessiner sur son visage.
saël est l'enfant de la nuit. saël penseur, saël supérieur. saël accompagné de ce certain optimisme de fin de journée. optimisme généré par son esprit satisfait.

et puis baptiste. au loin, s’avançant vers le sorcier, le pas décidé. il affiche cet air quelque peu déterminé. saël devient intrigué, un peu amusé. baptiste, c'est toutes les qualités mal exploitées. c'est cette situation, ce statut presque abandonné, pourtant aisé. c'est l'étrange, l'attirant, les regards pleins de questions, d'envie. c'est cette maturité évidente, vie active bien installée. il a cet impact, ce début de puissance, si peu mérités. dommage, dit-on. il a le potentiel, l'allure d'un grand. il a toutes les cartes en main, cartes pourtant mélangés et éparpillées.
mais baptiste, il a ce visage griffonné par cet air tantôt énervé, tantôt intéressé. lui qui d'habitude, passe son chemin devant le cruel, même après les nombreuses années passées à ses côtés. esquisse dansant toujours sur la mine de saël, désormais à l'arrêt, attendant patiemment les paroles de l'autre sang-pur, comme la bête savourant sa proie, prise dans ses filets. qu'est-ce que t'as à lui raconter, insouciant sorcier ?

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