(f/libre) lydia graham.

- solal atendil. - "t'es au courant que t'es coiffé comme un balais à chiotte mouillé ou il faut que je te prévienne?" c'était sympa, cette première phrase. ces premiers mots échangés. venant d'une gamine assurée. à l'intention d'un gamin perdu. c'était le début d'un tout. d'un duo inséparable. de nuits passées en face à face, à se regarder et se balancer des horreurs. à s'foutre des coussins dans la gueule. à se bagarrer encore et encore, selon la loi du plus fort. des jeux comme ça, des jeux crétins, des jeux qu'on toujours fait rire qu'eux. un solal qui lâche pas une shae. qui l'entraîne dans ses histoires. dans ses nouvelles lubies, ses nouvelles passions de magie. elle elle l'emmène dans les commérages. dans les soirées pyjamas et les pots de glace à la cuillère. et ils ont grandit. solal shae.
shae solal.
c'est elle, qui l'a aperçut en premier. c'est toujours elle qui voit tout d'abord. ce petit quelque chose en plus. ce petit rien qui change tout.
elle attendait qu'il s'en rende compte.
trop lent.
il a changé avant. mort d'une mère. haine, colère. elle a perdu son solal. il s'est éloigné. lentement. comme pour faire plus mal. comme pour lui signifier qu'il était en train de s'échapper. devenu chasseur, finit. il a arrêté de lui parler, arrêter de la voir, arrêté d'y penser. solal qu'à perdu son cœur. alors elle à fait sa vie sans lui.