les bleus de mes phalanges. (tobias)

- Piece of mind -La pureté du sang est probablement la chose la plus importante pour Tobias. Même en étant attiré par les hommes et ne pouvant se reproduire de ce fait, il ne va voir que des hommes au sang aussi pur que le sien. Il ne jure que par cela, et ne s'approche pas du tout des sang de bourbe ou de certains sangs-mêlés. + Ses parents l'ont marié à une sang-pur quand il était plus jeune, une femme idiote et dénuée de bon sens. Il a divorcé un mois après son mariage, il a toujours su qu'il était homosexuel, alors l'idée d'épouser une femme le révulsait énormément. + Il a un elfe de maison chez lui, un mâle nommé Hadès, une créature épouvantable qu'il s'amuse à surmener dès qu'il le peut. Il n'ira pas jusqu'à le rouer de coup mais pour le punir lui ordonne de faire trois fois plus de choses que d'habitude et de ne pas utiliser sa magie. + Hautain et excentrique, le jeune homme redouble d'efforts afin qu'on ne puisse que le remarquer, il ne s'habille pas de façon exubérante pour autant, c'est plutôt dans sa manière de parler et de se mouvoir que cela se remarque. Il a le don pour attirer le regard, autant par son physique avantageux : ses yeux bleus comme le saphir ; son sourire angélique et charmeur ; que par sa magie extraordinaire et ses capacités d'analyse et de combat connues de presque tous dans la ville. + Les gens lui confieraient le bon dieu. Il charme tout le monde par sa prestance et son physique, mais son âme est aussi noire qu'un soir de nouvelle lune. Il use de sortilèges impardonnables sans vergogne pour cacher certaines de ses activités. + Il est colérique et peut s'énerver pour un rien, un regard mal placé, une parole qu'il jugerait mauvaise à son encontre ou des gestes déplacés ; il pique une crise et entre dans une rage noire qui n'aura soif que de sang et de vengeance. Fort heureusement, les gens ont une trop bonne estime de lui pour oser le mettre hors de lui. + Son métier d'écrivain à la renommée mondiale fait de lui un homme respecté de tous et dont la sagesse est d'ores et déjà inscrite dans les plus grands manuels scolaires de magie du monde entier. On l'interroge souvent au ministère pour des questions de jugement ou pour les affaires privées du département des mystères. + Tobias est un adepte des pratiques sexuelles douteuses. Le bondage ainsi que les apparats de cuir sont son credo. Il aime faire souffrir les gens et leur procurer du plaisir en même temps. Il le fait sans état d'âme et les gens qui sont passé entre ses mains sont soumis à un sortilège d'amnésie à chaque fois pour qu'ils oublient ce qu'il a pu leur faire pour que sa réputation ne soit pas entachée. + Manipulateur et calculateur, il aime que les choses soient fait selon ses moindres désirs et envies. Il ne se lance jamais dans un projet sans être sûr qu'il réussira et pour cela il n'hésite pas à retourner le cerveau des gens et à les utiliser comme de vulgaires pions dans ses petits jeux. + Malgré toutes ses apparences, Tobias souffre de la solitude. C'est pour cela qu'il aime avoir les gens sous sa coupe, pour ne pas être seul et pour pouvoir avoir la fugace sensation d'être aimé, apprécié ou au moins craint. Ce mal de la solitude lui vient de son enfance où les parents n'étaient que peu présents pour lui, affirmant pour qu'il soit bien éduqué, il fallait lui montrer la voie mais qu'il se débrouille seul. + Nombre de gens le croient sans cœur alors qu'au contraire, il est plutôt amicale, le seul problème c'est qu'il a peur que l'on le lui brise, alors il a élevé cette barrière de manipulation et de noirceur autour de lui afin qu'on ne le brise pas en mille morceaux. + Tobias a toujours le don de sortir une blague au mauvais moment, dès qu'il le peut, il en fera une. Que ce soit de l'humour rose, noire, ou de l'humour jaune. D'ailleurs à chaque situation sa blague. Si bien que les gens finissent soit gênés, soit morts de rire. +

serpent venimeux

J'ai arrosé ton dalhia de mon élixir. Il accueillait chaque goutte avec tant de délicieuse impudeur, qu'au travers de ses pétales, je devinais la forme de ton cœur. Ensuite, j'ai entouré tes figues pleines et prêtes à éclore de mes deux mains ; je suis resté ainsi, genoux à terre pour les contempler comme l'on contemple des joyaux. Puis est venu le moment de chanter ton lingam, il a suffi que je pose un doigt sur sa cime pour le voir s'épanouir dans toute sa splendeur. Je l'ai adulé, béni et sanctifié pour le recevoir dans mon calice et j'ai senti ses flux et ses reflux jusqu'à ce qu'ils m'aspergent de lait. (albert russo)

Lui, à qui on prédestinait un avenir glorieux, remplis de fierté et d'orgueil. Gavé de cette joie infinie que procure la satisfaction d'un futur lumineux. Le petit y croyait dur comme fer, il était persuadé que toute son existence serait placée sous le symbole rouge flamme de la célébrité et du rayonnement solaire qu'il exercerait sur les individus qui l'entoureraient une fois adulte. Les adultes ne s'étaient pas trompés, ils avaient vu juste. Seulement, nul n'aurait pu se douter un jour qu'un serpent insidieux se logeait dans la poitrine de Tobias, nul n'aurait pu croire qu'un jour le serpent se réveillerait et n'hésiterait pas à prodiguer son venin là où ondule son corps sur les traces des vices de Beaumort. L'enfance bien moins que parfaite, entourée d'une famille qui manifestait son détachement vis-à-vis de sa progéniture. Elle voulait les endurcir, leur prodiguer le sens primordial de ce qu'était la lignée de sang-pur. Mariant déjà son fils à une fille d'une famille au sang tout aussi bleu et non vermeille. Lui il ne comprenait pas, mais il a emmagasiné, il disait amen à toutes les choses qu'on pouvait lui raconter.
Les jours passant, les années défilant ; Tobias changeait, en un autre il s'abandonnait. Changeant la peau de sa vie, admirant les courbes délicieuses des envies. Lui il était là, comme un imbécile, ne sachant que faire, ne sachant qu'être présent et respirer cet air. Le pauvre ne comprenait toujours rien, toujours aussi perdu, la tête dans une pénombre qu'est le monde extérieur. Abandonné par les idéaux. Ridiculisé par les amis qui se moquaient. Laissé par les parents pour l'éducation parfaite et pure. Lui ne désirait qu'amour et n'avait droit qu'à déception et déréliction. Il savait qu'il était différent, que le serpent en lui dormait profondément, et il ne pouvait s'adapter à cette vie qu'on lui demandait de mener. Il pouvait fournir tous les effort possible, à la fin, ce n'était que des tas de fils entassés, minces ramassis de désirs et de peines arrachés à même sa peau.
Quoi qu'il puisse en dire, ses parents ne voulaient rien savoir et il s'est retrouvé marié de force à une femme sans aucun intérêt. Pourtant, il a dû se forcer, tenter de l'aimer, mais la flamme n'était là, inscrite aux abonnés absents, comme toujours quand il se frottait au bouton de rose, à la délicatesse des courbes d'une vierge. Qui ne l'étaient pourtant plus, mais rien n'y faisait, la passion n'était présente, et ne cessait que de fuir face à cet empressement et de ce besoin de perpétuer la race pure.Le divorce fut rapide, après quelques mois seulement d'une passion feinte aux yeux de tous, les deux amants ne s'aimant point, il fut facile pour eux de s'abandonner et de dire à tous qu'ils ne souhaitaient cela que le conjoint qu'on leur a imposé ne leur plaisait guère.
Rapidement seul, Tobias a pu enfin mener la vie qu'il désirait, c'est-à-dire une passion vicieuse envers les délicieux hommes, et une rage non dissimulée envers les désirs purs de la vie et des mœurs de la société. Le jeune homme a commencé à sidérer les sorciers les plus âgés avec la parution de son premier écrit publié : un recueil sur toutes les formes de magie existant dans le monde. Il a fallu des mois de recherche, un mois équivalent au total à une seule année. En effet, Tobias étant doté d'une mémoire eidétique – qui retient tout ce qu'il voit ou entend – et d'une capacité extraordinaire à la légilimencie, il a appris tout ce qui lui fallait en aussi peu de temps. Il s'est taillé un nom parmi les plus grands sorciers français, surpassant même certains qui mués dans une jalousie dévorantes ont tenté d'attenter à sa vie. Mais étant un puissant sorcier, les pièges ont été déjoués les uns après les autres. La réelle faiblesse de Tobias réside dans sa dépravation à toute épreuve, n'allez pas croire qu'il se plonge dans la boisson ou dans les substances illicites, bien au contraire, même une malheureuse cigarette le dégoûte, mais il aime les plaisirs de la chair, il aime avoir entre ses mains la peau nue et pileuse d'un homme pour le satisfaire de ses vils besoins affectifs. Et la soif de pouvoir pourrait bien être sa plus grande erreur, aveuglé par l'envie de devenir plus fort, il se met en danger, la dernière barrière à franchir reste la magie noire et il reste hésitant entre l'envie d'en tester les prémices et celle de se tenir en dehors de la possession sombre de cette face de la magie.
Et il y a cette part d'ombre mystérieuse et inquiétante qui plane là où passe Tobias Beaumort. Les jeunes ne savent comment l'interpréter, et c'est bien là le but. Le sorcier désire la conserver, désire faire en sorte que les gens ne sachent qui il est réellement. Et tout cela n'a qu'un seul but, conserver les esprits de sa soif de lubricité et de luxure. Depuis qu'il est en âge de comprendre ce que cela veut dire, il a développé un goût certains pour tout ce qui est de l'ordre du bondage et de la soumission de son partenaire, n'hésitant pas à faire souffrir pour en ressentir du plaisir. Chaque personne étant passé entre ses draps soyeux et les liens solides de cuir en est ressortie sans aucun souvenir, tout oublié d'une simple torsion de baguette en direction de leur tête. Il ne veut pas que cela se sache, il préfère pouvoir jouir en toute tranquillité.