tempête (elexys)

- Piece of mind -(I) caldeira, ce sang espagnol qui coule dans ses veines noircies par son âme en folie. elle n'a jamais cherché à savoir d'où ça venait, si des semblables existaient. lexy, et c'est tout. cette pensée d'être la seule, l'unique représentante de la famille, c'est plus fort que tout. identité oubliée. incertaine, sa personne n'est faite que de ce qu'elle a créée. virevoltant de foyer en foyer, rencontrant de nouveaux visages toute la journée, lex s'est forgée un mental d'acier, quoique torturé.
(II) le temps tantôt à l'arrêt, tantôt accéléré. folie omniprésente, rendant la jolie imprévisible. c'est une bombe à retardement, et elle est totalement déréglée. elle explose, elle se renferme, pour mieux détruire après, et se détruire par la même occasion. la moitié de son enfance gâchée en hôpital psychiatrique, elle réussit à s'enfuir.
(III) enfant déjà prodige, déjà pleine de ressources inattendues. l'intelligence prime, la faisant cependant tourner du mauvais côté. lex, elle est de ceux qui savent résonner de façon logique, calculatrice. ça la rend extrêmement manipulatrice. plaisir savouré de façon légitime. t'as envie de croire ce p'tit bout d'enfant en manque de force. elle t’emmènera dans ses filets, te rendant jouet, sans même le moindre doute. la vie est un jeu, et lex tient les rênes.
(III) mieux vaut être seule que mal accompagnée. pour lex, c'est seule tout court. c'est elle, et seulement elle. égoïsme à l'état pur, lâcheté décuplée. ses actions lui sont toujours favorables, et elle sait convaincre, retourner la situation à son avantage. elle n'aime pas s'attacher, alors elle fuit. encore, et toujours, sans rien lâcher. son passé fait d'elle une sorcière volage, sauvage, le cœur à l'envolée.
(IV) langue incomprise, trop peu exploitée. fourchelang affirmée. don depuis toujours, don héréditaire, chose dont elle est fière. mais le montrer serait trop insouciant. lexy, le mystère forcé, ne dévoile pas toutes ses ressources. jamais, toujours erronées. les serpents sont siens, lui font garder la raison un minimum rangée.
(V) sortilèges interdits expérimentés. elle voulait tout tenter, alors elle n'a pas réfléchi. punition infligée aux autres comme à elle-même. elle voulait se sentier vivre un instant de plus, mais elle se détruit, petit à petit. et c'est avec une certaine passion, une démence incontrôlée qu'elle a du mal à s'arrêter.
(VI) le hurlement dans le calme de la nuit. la fumée qui s'échappe des gueules ébahies un soir glacé de pleine lune. créatures viles et fascinantes. lex, depuis sa plus tendre enfance, elle a cette émerveillement. enfant déjà sauvage alors qu'elle rêvait sans arrêt. fascination malsaine, trop présente, devenant passion torturée.
(VII) morsure désirée, il y a de ça quelques mois. c'est l'âme folle, l'esprit trop dérangée qu'elle l'a forcé à la mordre. de là, elle a fuit, elle a couru, elle a su quoi faire, elle a tout lu. nouvelle condition toujours plus fascinée, toujours plus forte. complexité accentuée. plaisir multiplié.
(VIII) lexy, c'est la sauvage à l'état démesuré, l'instabilité personnifiée. les poches toujours vides, avec rien à emmener. son corps lui sert de monnaie courante, se transformant en un vulgaire objet. peu lui importe réellement, au fond. tant qu'elle a ce qu'elle désire.
(IX) douce france. territoire toujours très peu familier, depuis les quelques semaines où elle a débarqué. tout analyser, tout déchiffrer, aussi bien les âmes sombres que les passés troublants. l'accent espagnol danse encore sur ses lèvres entrebâillées, et le langage français, un minimum maîtrisé.

(X) tu trembleras, et pourtant, t'en as pas encore conscience. la tornade lex brisera les bracelets d'amitiés, les bons liens noués. le miroir, reflet de ton âme, en milles morceaux sera renversé. parce que la louve est ambitieuse et pleine de ressources. parce que son but, depuis de nombreuses années, est à portée de main, touché du doigt déjà sali par le mensonge pure. elle obtiendra le pouvoir qu'elle désire, une famille, au fond, dont elle serait la reine. créatrice d'une meute puissante assoiffée de vengeance. et le secret sera entier.
elle est seule, et tu fais parti des milliers.
mais tu t'y attendras pas quand tout sera renversé.
l'horloge tourne toujours rond, et les aiguilles seront amenées à chavirer.

cherry wine

you got yourself a bad habit for it

▬ primavera.

"c'est qu'une enfant, après tout. ça va passer." ses veines de gamine sont gonflées et remplies de haine. haine destructrice, envers les autres et envers elle-même. ils la détestent. tous autant qu'ils sont. petit oiseau n'a que huit ans, et pourtant, le monde lui tourne le dos.
elle est arrivée il y a quatre jours. quatre jours qui sont déjà de trop. et y'a ces dames, celles du foyer où elle vient d'arriver, qui parlent, parlent, sans arrêt.
sa porte est fermée à clé.
et puis lexy pleure. toutes les larmes de son petit corps enfantin mouillent son visage bouffi. ses mains sont posées sur son crâne bouillonnant, le serrant de toutes ses forces. ses pensées débordent de son esprit perturbé, et elle veut les faire taire, à jamais. une goûte de sang. puis deux. puis des dizaines. la couleur rouge se mêle au sombre brun de sa chevelure rêche et en bataille. ses doigts sont tachés et ses yeux s'ouvrent plus grands.
et lexy hurle. de toutes ses forces. les murs se mettent à trembler, et les vases se brisent en parcelles de verre. son corps se baladent entre les différents coins de sa chambre, renversant objets en tout genre. tout ce qui lui passe sous la main finit par être jeté par la fenêtre, ou contre le mur déjà fragile. elle s'assoie maladroitement, pour se relever et continuer sa course quelques secondes plus tard. elle finit par s'arrêter, les pleurs séchés au coin de l’œil.
alors lexy rit. entre les pages de livres arrachées et la poussière envolée. la folie s'infiltre un peu plus dans son âme, trouble ses pensées. elle ne comprend pas, elle a arrêté de vouloir comprendre.
l'ambiance est froide, glaciale pour un matin où les bourgeons éclosent. on entend les coups de poings tapant sur la porte verrouillée, et lex, désormais le regard vide et les paroles muettes.
et on l'emmène, plutôt loin. elle ne se débat pas, restant aussi molle et faible qu'un corps sans vie. ses yeux regardent le flou, plus rien ne l'importe.
mais on l'emmène. destination inconnue, elle sait pas, elle veut pas savoir. petit oiseau est emporté vers sa funeste destinée.


▬ verano.

les rayons chauds du soleil pénètrent à travers les barreaux de la fenêtre. la chambre étroite baigne dans une couleur de feu. flamme aussi présente dans l'esprit de la désormais sorcière.
parce qu'elle a comprit, elle a apprit, accepté ce qu'elle est. son intelligence s'est forgée avec le temps, et avec elle, un mental d'acier. à ça se mêle toujours la folie pure, l'emportant un peu trop souvent lors des phases compliquées de la vie, ou même lors des phases des plus simples. c'est imprévisible. et ça, on ne le comprend pas.
c'est les autres, les fautifs. c'est eux qui sont butés sur leurs pensées. mais les autres, ces moldus, ils sont pas comme elexys. ils n'ont pas cette magie en eux, ces étincelles dans un corps meurtri par les années.
elle est déterminée. ça fait trop longtemps, elle a déjà seize ans. et la rébellion, et les idées folles font la course dans son esprit. ils la croient tous cinglée, avec ces cris inattendus qui font trembler le parquet. mais elle arrive à saturation, des regards indiscrets de moldus aussi fous qu'elle, et des repas répugnants à des heures trop fixes.
ses plans sont dessinés d'un crayon indélébile. tout est préparé, soigné. l'aube plane dans les airs, les doux parfums de fleurs lui chatouille les sens. alohomora. elle se fait discrète, ne laissant aucune trace derrière son passage. il suffit de quelques sortilèges qu'elle a apprit à maîtriser, d'une tête baissée et de discrétion assurée.
l'oiseau déploie enfin ses ailes. il est joli, ce soleil qu'elle n'a que trop peu vu durant sa vie. il rayonne, accompagne la chaleur du petit matin.
et elle cours, elle vole, tête toujours baissée.
y'a tellement de choses qui l'attendent là-bas.


▬ otoño.

lexy, elle vit dans la pénombre depuis trois ans. coupée du monde, coupée de tout les autres. elle a voyagé un peu, a couru dans tous les sens. elle a apprit le monde, a offert son corps souillé contre quelques billets pour sa survie. elle continue de s'offrir, son âme devenue monnaie.
les feuilles tombent des arbres, créant un joli spectacle orangé. la nuit se rafraîchit, et lex attend. elle attend celui qui pourra changer sa vie. il ne tarde pas à arriver.
"mords-moi. maintenant." l'alpha se tient en face d'elle, elle a réussi à l'amadouer. il a juste fallu quelques promesses, et un corps devenue sa propriété le temps de quelques échappées. elle lui a promit une fidélité, un louve assidue et à ses ordres. mais ces mensonges n'ont rien à voir avec la réalité.
les yeux du loups deviennent rubis. elle devient fascinée par les crocs aiguisés et les griffes déployées. un sourire se dessine progressivement sur son visage, alors qu'elle se sent partir et emportée par la douleur. mais ça lui plaît, c'est ce dont elle a toujours rêvé.
réveil. la tête qui tourne, les sens multipliées qui voient le jour petit à petit. la souffrance a disparu, et en c'est en ce matin brumeux qu'elle se sent infinie.


▬ invierno.

ça a été rapide, un peu trop. mais elle y est parvenue comme elle l'a voulu. c'est exactement comme elle l'a planifié.
l'hiver ne va pas tarder à arriver. il fait froid, et l'agréable brume matinale ne fait qu'agrandir l'esquisse déjà dansante sur le visage de lex. la fumée de sa cigarette de victoire s'échappe de ses lèvres. les cendres s'écrasent sur la bitume d'où elle se tient, déjà des plans pleins la tête.
elle a récolté assez d'argent, et maintenant, c'est le moment.
douce france, t'es pas prête à la voir arriver.

méfie-toi, jeune sorcier ou jeune loup que tu es. elle arrive, les pas plus grands que ton avenir. elle va exploser doucement, dispersant tes biens les plus chers, que tu penseras trompés, erronés.
mais tu t'y attends pas, t'oses pas imaginer qu'il pourrait y avoir pire.
mais il y a toujours pire. toujours.

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j'aime, j'aime, j'aime, je ne te fais pas trop de compliment sinon tu vas t'emballer. au fait, tu bosses le samedi
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